Les communiqués officiels de l'Armée Française
Tout au long de la Première Guerre Mondiale, l'Armée Française publie quotidiennement des communiqués officiels, assez laconiques, faisant état de l'avancée des opérations sur l'ensemble du front. Il s'agit là de la seule communication officielle qu'aura l'armée avec la presse pendant les quatre années du conflits. Ces communiqués sont bien souvent repris tels quels dans les quotidiens français comme Le Figaro et sont régulièrement agrémentés d'article d'analyse et de synthèse.
Communiqué
vendredi 19 avril 1918
Après-midi : Les attaques ennemies signalées hier matin au sud du mont Kemmel ont été repoussées complètement. D'autres assauts, lancés par les Allemands dans ce secteur au cours de la soirée, ont été brisés par nos cannons et nos mitrailleuses.
Sauf une activité réciproque des deux artilleries sur plusieurs points, la nuit a été relativement calme dans tout le secteur britannique.
Au cours de diverses actions de détail, nous avons fait quelques prisonniers et capturé des mitrailleuses.
Il a été établi que des régiments appartenant à six divisions différentes ont été engagés dans les attaques infructueuses déclenchées hier par les Allemands dans la région Givenchy-Saint-Venant.
Le combat à Givenchy et ailleurs s'est terminé par l'échec complet de l'ennemi qui, après des assauts coûteux et poussés à fond avec une extrême énergie, n'est parvenu à prendre pied que sur un ou deux points limités dans nos défenses les plus avancées.
Il est certain que les Allemands, avant l'assaut, ont été extrêmement éprouvés par le feu de notre artillerie et que leurs pertes, au cours de la journée et pendant le combat, n'ont pas été moins lourdes.Soir : Aucun changement pendant la journée sur le front britannique.
L'artillerie ennemie s'est montrée active sur différents points du front et a entrepris, dès l'aube, sur nos positions de Caudescure, au nord de Merville, un bombardement violent qui n'a été suivi d'aucune attaque d'infanterie.
Notre artillerie a bombardé efficacement les troupes ennemies et des transports le long des routes en arrière du secteur de la Lys.