Les communiqués officiels de l'Armée Française
Tout au long de la Première Guerre Mondiale, l'Armée Française publie quotidiennement des communiqués officiels, assez laconiques, faisant état de l'avancée des opérations sur l'ensemble du front. Il s'agit là de la seule communication officielle qu'aura l'armée avec la presse pendant les quatre années du conflits. Ces communiqués sont bien souvent repris tels quels dans les quotidiens français comme Le Figaro et sont régulièrement agrémentés d'article d'analyse et de synthèse.
Communiqué
mercredi 17 avril 1918
Après-midi : Hier au soir, nous avons contreattaqué avec succès près de Wytschaete. A Meteren, notre contre-attaque a également rétabli la situation et le village reste entre nos mains.
Au cours de l'après-midi et de la soirée d'hier, au nord de Bailleul, l'adversaire a lancé des assauts répétés. Il a été repoussé et subi de lourdes pertes. Des éléments d'infanterie qui avançaient en ordre serré, ont été pris sous notre feu à faible distance et ont été décimé ; nous avons fait quelques prisonniers.
A la suite du bombardement déjà signalé, les Allemands ont tenté de progresser hier après-midi à l'est de Robecq, mais leur avance a été brisé par le feu de notre artillerie.
A la suite des progrès effectués par l'ennemi sur le front de la Lys, ls troupes qui occupaient des positions avancées à l'est d'Ypres ont été retirées et occupent une nouvelle ligne. Ce repli a été exécuté méthodiquement sans que l'ennemi intervint.
Hier après-midi, des éléments qui avançaient au-delà de nos anciennes défenses ont été prissous le feu de nos petits postes et détruits.[...]
Soir : Ce matin, l'ennemi a déclenché, sur presque tout le front de la bataille de la Lys, de violents bombardements qui, de la forêt de Nieppe jusqu'à Wytschaete, ont été suivi d'attaques d'infanterie. Toutes ces attaques ont été repoussées et des pertes considérables infligées à l'ennemi.
Dans la contre-attaque relatée ce matin, nos troupes ont réussi à entrer dans les villages de Meteren et de Wytschaete, mais les attaques renouvelées de l'ennemi ne leur ont pas permis de s'y maintenir.
Des troupes françaises coopèrent avec les troupes anglaises sur ce front.[...]
Carte
Le champ de bataille du 17 avril 1918