Les communiqués officiels de l'Armée Française
Tout au long de la Première Guerre Mondiale, l'Armée Française publie quotidiennement des communiqués officiels, assez laconiques, faisant état de l'avancée des opérations sur l'ensemble du front. Il s'agit là de la seule communication officielle qu'aura l'armée avec la presse pendant les quatre années du conflits. Ces communiqués sont bien souvent repris tels quels dans les quotidiens français comme Le Figaro et sont régulièrement agrémentés d'articles d'analyse et de synthèse.
Communiqué
dimanche 14 avril 1918
Après-midi : Après une lutte violente qui a duré toute la soirée, les vigoureux assauts lancés, hier après-midi, entre Meteren et Wulverghem, ont été rejetés ; au début de la nuit, et pour la quatrième fois, dans la journée, les Allemands attaquent Neuve-Eglise et furent une nouvelle fois repoussés.
En sus des assauts déjà signalés, l'adversaire, hier soir, tenta résolument d'aborder nos positions près de Festubert ; mais ces efforts furent brisés dans ce secteur et au nord-ouest jusqu'à Locon. De nombreux détachements ennemis ont été pris à courte distance sous le feu de notre infanterie et de notre artillerie.
A la fin de cette journée marquée par une lutte incessante et des assauts fréquents, dont plusieurs avec des effectifs importants sur tous les points du front de la Lys, nos lignes ont été maintenues intactes.
On signale que les pertes allemandes au cours de la bataille d'hier ont été extrêmement élevées.
Pendant la nuit, la lutte a repris près de Neuve-Eglise et, ce matin, l'ennemi a recommencé ses attaques près de Bailleul. La bataille continue.Soir : Après une lutte opiniâtre qui s'est déroulée pendant une partie de la nuit, et a recommencé ce matin, autour de Neuve-Eglise, nos troupes sont restées en possession du village.
Dans ce secteur, l'ennemi a poussé son attaque avec une extrême violence et ses pertes ont été lourdes.
Aujourd'hui, l'ennemi a renouvelé ses assauts contre le village, et la lutte continue.
L'attaque prononcée de bonne heure ce matin par l'ennemi dans le voisinage de Bailleul a été repoussée par nos troupes ; Une autre attaque, déclenchée plus tard dans la matinée aux abords de Merris n'a obtenu aucun succès.
Pendant la matinée, l'infanterie allemande a tenté une attaque au nord-ouest de Merville, mais prise sous nos feux d'artillerie, elle a été dispersée. [...]